Cookie Monster mérite-t-il sa propre glace ?

Beaucoup de mes meilleures expériences culinaires ne parviennent jamais sur la page : si un établissement de restauration ne mérite pas un premier coup d'œil, un plat de la semaine, est-il toujours bon ?, un point sur une carte ou un paragraphe dans un reportage, il arrive souvent disparaît. Ces rencontres éphémères avec les restaurants sont souvent les plus agréables. En conséquence, j'ai décidé de tenir un journal informel reflétant mes expériences quotidiennes sans fard. Voici le seizième volet avec l'édition précédente.

Certaines chaînes alimentaires – comme Carl's Jr – arrivent en ville avec beaucoup trop de fanfare, tandis que d'autres surgissent à peine. Le Dolly Llama est l'un de ces derniers, étant apparu furtivement au printemps dans l'East Village. Je l'ai passé avec un ami l'autre soir après un repas à couper le souffle dans les environs et j'ai quand même décidé d'y jeter un coup d'œil.

Une petite recherche a indiqué que l'original avait ouvert ses portes à Los Angeles en 2017, et il existe désormais près de 15 magasins, principalement en Californie, au Texas et en Floride. Le logo est un lama myope et la chaîne prétend se spécialiser dans les gaufres.

Chaque commande peut être sur le thème des gaufres : garnissez les gaufres de glaces inhabituelles, de céréales pour petit-déjeuner, de garnitures aux fruits, de chocolats fourrés, de sirops aromatisés, de bonbons durs et de sucre en poudre. Ou commandez une boule de glace dans un cornet gaufré. Vous pouvez vraiment faire preuve de créativité, si vous le souhaitez, avec des milkshakes aux spéculoos. (Oui, les spéculoos croquants sont une sorte de gaufre.)

Nous avons choisi la voie la plus facile avec un menu déroutant et avons commandé ce qui semblait être le chef du troupeau de lamas – Dolly's Dream (10 $). Dans un cauchemar de branding, il présentait de la glace Cookie Monster (un shot de vanille bleu fluo avec des Oreos), des gribouillis de Nutella, des morceaux de brownie et des fraises et myrtilles fraîches.

La gaufre a été totalement éclipsée dans un dessert qui semblait plus destiné à IG qu'à la bouche humaine, mais nous avons joyeusement englouti le tout et avons finalement réalisé que la gaufre fraîchement préparée était la meilleure partie, qui restait chaude sous les assauts des garnitures. La prochaine fois, nous en commanderons un avec beaucoup moins de saletés. 137 First Avenue, près de Saint-Marc, East Village

Ce fut une tragédie de premier ordre lorsqu'un bâtiment proche de s'effondrer à côté a temporairement fermé le Donut Pub. Fondé en 1964, c'était le meilleur producteur de beignets à l'ancienne de Manhattan, et avec son comptoir en Formica serpentant et ses sandwichs minimalistes, rappelant que les comptoirs-repas étaient autrefois l'une des principales institutions gastronomiques de la ville. Par respect pour l'original, j'avais longtemps ignoré la succursale beaucoup plus récente et plus moderne située juste à côté du campus de NYU, qui reste ouverte – jusqu'à présent.

Je suis entré récemment et j'ai découvert un pays merveilleux de l'iconographie des beignets : il y avait des beignets au néon sur les murs dans un arc-en-ciel de nuances, et un panneau de ce qui ressemblait à de vrais beignets collés sur les murs selon un motif en grille. Le plus impressionnant de tous était la gamme de vrais beignets sur des étagères derrière le comptoir, brillant dans la lumière crue comme une divinité en pâtisserie.

Encore une fois déconcerté par les choix : dois-je prendre la Barbie rose givrée avec des pépites, ou la cruller française plus austère et audacieuse, avec ses fronces discrètes ? J'ai finalement commandé un sac entier d'un beignet que je savais être le meilleur, un gâteau nature (2,75 $) avec un glaçage au chocolat épais et crémeux. J'en ai avalé une dans le magasin et j'ai réalisé en partant que j'avais une moustache glacée au chocolat. 740 Broadway, près d'Astor Place, Greenwich Village

Les épiceries japonaises se sont révélées être de bons endroits pour un repas rapide. Il y en a deux côte à côte sur la 6e Avenue, près de la 13e Rue : Mi-Ne et Dainobu. Tous deux vendent des collations et des déjeuners préparés, et Mi-Ne dispose même d'un comptoir à l'arrière où les repas sont préparés sur commande. J'aime Dainobu pour son coffret à emporter juste devant, qui propose une variété de plats principaux en boîte, de sashimi, de boulettes de riz, etc. Un four à micro-ondes et un distributeur d'eau chaude vous permettent de réchauffer certains des plats préparés, et il y a des sièges à l'extérieur dans une structure près du trottoir qui appartient en fait au magasin de bagels voisin, bien que des panneaux encouragent les consommateurs de produits alimentaires japonais à l'utiliser.